Traversée par les rivières « La Thironne » et « La Foussarde », Montigny-le-Chartif remonte à la période gallo-romaine. Vers 1250, elle porte le nom de « Montigniacum Captivum ». Ses habitants sont les « ignymontois » et les « ignymontoises ». À partir des XIe et XIIe siècles, un château féodal très important appartenant aux Rotrou défendait son accès par de profonds fossés. Plus tard, Sully acheta le domaine et fit restaurer et embellir le château. Il est représenté sur l’une des sept peintures murales d’une galerie du château de Villebon. De ce château, il ne reste aujourd’hui que quelques pans de murs. L’un des édifices les plus remarquables de la commune est sans aucun doute l’église Saint-Pierre, construite au XIIe siècle. Elle s’élève au sommet d’un coteau au-dessus de la rivière. Sa flèche mesure 32 mètres et deux statues, celles de Saint-Félix et Saint-Éliph, font l’objet d’une tradition locale : les mères les invoqueraient pour leurs enfants en langueur et marchant difficilement. Une autre légende raconte qu’il existe une fontaine nommée Saint-Éliph et Saint-Félix dans le bois de Bienvenue, dont l’eau puisée avant le levé du soleil préserve de la fièvre. Il est dit qu’auparavant elle était située dans le village même, mais après qu’une mère y aurait lavé les langes de son enfant, la fontaine, souillée et indignée, se serait déplacée à son emplacement actuel. Le village impressionne par son Grand Parc de presque 800 hectares. Séparé par la rivière, il est idéal pour s’y promener ou y cueillir des cèpes en automne. La commune recense sept moulins à eau ainsi qu’un splendide lavoir en toit de chaume, une ancienne pompe à eau, deux calvaires, un charme séculaire et deux chemins pédestres dont un GR.